Réalisations et projets
RESTAURATION / RENOVATION
Rénovation du grand escalier Nord
Initialement, la somme des dons devaient s’orienter vers la réhabilitation de la Galerie, dénommée alors « la Galerie des Donateurs ». Mais le concours organisé pour le recrutement d’un architecte s’est révélé malheureusement infructueux.
Il a donc été proposé à l’association de mobiliser prioritairement les fonds récoltés grâce à la générosité des donateurs à la réhabilitation d’un autre élément à très forte dimension patrimoniale : l’escalier d’honneur nord, pendant de l’escalier d’honneur sud rénové en 2010.
La réfection de l’escalier nord, inaccessible depuis quelques années pour des raisons de sécurité, redonnera en même temps une fonctionnalité aux salles attenantes dont l’état est satisfaisant.
L’escalier Nord
© CRI des Lumières
Cf la Lettre des co-reconstruction n° 15
Afin de concrétiser le formidable engagement des donateurs pour le renouveau du château de Lunéville, ce même 3 février, l’association, avec le concours de la Fondation du Patrimoine qui a hébergé les dons, a remis un chèque symbolique de 764 000 €.
Cette rénovation sera étendue à la Galerie afin de réaliser un parcours cohérent de l’escalier sud, déjà reconstruit, à l’escalier nord.
La salle des Trophées
Une nouvelle souscription a été lancée dans la foulée.
A la grande satisfaction des lunévillois, le Conseil Départemental a décidé la remise en état de la salle dite « des Trophées », salle d’apparat, salle emblématique du château, où nombre de couples de la région ont fêté leur mariage, salle de banquets, de bals, de retrouvailles. Salle qui a vu nombre d’associations, de clubs et de sociétés y tenir leurs assemblées.
La salle des trophées avant l’incendie. Crédit photo : Conseil départemental 54
La salle des Trophées, appelée autrefois Grand Salon, a joué un grand rôle dans l’histoire du château. Thierry Franz, responsable du musée, historiographe accompli, a écrit à ce sujet un article dans la Lettre des Co-reconstructeurs n°12 consultable dans l’onglet « Nos publications ».
La salle des trophées dans son état actuel. Crédit photo Conseil départemental 54
Nombre d’éléments de la salle ont été préservés (le grand lustre en Baccarat a non seulement survécu à l’incendie, il est même resté accroché à sa poutre sans dommages). L’étude de cette remise en état est en cours, Notre souhait est de participer au financement de la restauration des stucs des hauts de portes représentant les armes des ducs de Lorraine.
Réintroduction de la statue d’arion
Au XVIIIème siècle, Barthélémy GUIBAL, premier sculpteur du Roi Stanislas, orne les parterres et les bassins du Château de Lunéville de nombreuses statues. Dans le bassin central trône l’imposant groupe d’Arion, personnage mi-historique, mi-légendaire, poète et musicien grec du VIIème siècle Av JC, il aurait été jeté à la mer par des pirates. Apollon, entendant l’appel de sa lyre, lui aurait envoyé un dauphin qui l’a ramené au rivage. A la mort de Stanislas, en 1766, la plupart des statues sont vendues et Nicolas de PIGAGE, originaire de Lunéville, directeur des Jardins du Prince Electeur Charles-Théodore du Palatinat, fit acheter la statue d’Arion pour enrichir la partie des jardins de SCHWETZINGEN consacrée au thème de la mythologie. Alors en plomb, en raison de sa dégradation, elle fut remplacée en 1992 par une copie en bronze qu’il nous a été proposé de numériser pour la réimplanter en bronze dans son lieu d’origine. C’est ainsi qu’il avait été demandé à l’ALCL de consacrer vos dons à cet important projet dont le budget avait été estimé à 11 000€ pour la numérisation et à 100 000€ pour sa réédition en bronze. La numérisation a été effectuée en 2022, la participation de l’ALCL a été de 8000€, complétée par une subvention de la ville de Lunéville. La réédition en bronze dans le grand bassin ne pourra avoir lieu qu’après d’importants travaux de restauration de la fontainerie.
Haut lieu de l’art des jardins, la mise en valeur des Bosquets est le cadre indispensable de la restauration du Château et la réintroduction de la statue d’Arion dans le grand bassin en est un élément majeur.
.
Statue de Barthélemy Guibal vendue au château de Schwetzingen, au décès de Stanislas.
Crédit photo : Conseil départemental 54
La remise en valeur du parc
Crédits photos : Conseil départemental 54
LE PARC DES BOSQUETS MÉRITE NOTRE ATTENTION
Comme le château, le parc des Bosquets est inscrit au titre des monuments historiques et doit bénéficier d’une restauration.
Malgré de profonds remaniements au XIXème siècle et au sortir de la seconde guerre mondiale, la composition d’ensemble du site du château est remarquablement préservée depuis le XVIIIème. L’articulation des cours et des terrasses qui permet de découvrir, en traversant le péristyle, la belle perspective des parterres et des bosquets est un héritage direct du duc Léopold.
En 2019, le conseil départemental qui en est propriétaire a donc sollicité une équipe d’architectes paysagistes pour l’assister dans les travaux à réaliser pour que le parc retrouve sa valeur historique, ce qui n’exclut pas l’innovation chère à ses concepteurs du XVIIIème siècle. Ont ainsi été redessinées les allées pouvant délimiter les bosquets perdus et un programme de replantation va restituer progressivement les grands alignements d’arbres du parc.
Une phase d’études a permis d’identifier les arbres malades, de repérer les pousses sauvages et de déterminer les essences à réintroduire en fonction des évolutions climatiques : Tilleul cordata – Érable plane – Érable sycomore
Depuis 2021, plus de 200 arbres ont été replantés et notre association Lunéville Château des Lumières a été sollicitée pour soutenir cette opération, sous la forme du parrainage d’un arbre.
POURQUOI PARRAINER UN ARBRE DU PARC DES BOSQUETS ?
Pour reconstituer et régénérer notre patrimoine naturel,
Pour préserver la biodiversité,
Pour transmettre aux générations futures,
Pour célébrer un mariage, une naissance, un évènement marquant,
En mémoire d’une personne chère,
Pour laisser votre empreinte de façon durable dans un lieu historique,
Pour manifester votre attachement au Château de Lunéville,
Pour…
COMMENT PARRAINER UN ARBRE ?
Le parrainage total d’un arbre s’élève à 1000 euros ;
Ce montant couvre l’achat, le transport, la plantation, l’entretien et une garantie de reprise pendant un an
.Un arbre peut être parrainé par un particulier, une entreprise,
.Un arbre peut être parrainé par un particulier seul ou par plusieurs,
.La participation est libre et tout don, à partir de 20€ donne droit à une réduction d’impôt ; 66 /pour un particulier, 60/pour une entreprise.
L’association Lunéville Château des Lumières est habilitée à éditer des reçus fiscaux.
. A partir de 1000€, un don permet de devenir Grand Mécène du parc des Bosquets
Chaque donateur recevra un certificat de parrainage à son nom ou à celui de son bénéficiaire.
Vous pouvez trouver en page « Faire un Don / Adhérer » le formulaire vous permettant de parrainer l’arbre de votre choix :
tilleul cordata – érable plane – érable sycomore,
et nous espérons que vous aimerez pouvoir participer de cette façon à l’œuvre que nous menons ensemble depuis maintenant 20 ans
Nous travaillons avec les services du conseil départemental à la mise en place d’un QR code permettant de repérer l’emplacement de l’arbre parrainé, à condition que le parrain autorise que son nom soit publié . A défaut , seules ses initiales pourront figurer.
A savoir que les arbres parrainés par les membres de l’association sont positionnés dans l’allée partant du grand bassin vers le sud.
Depuis 2022, une quinzaine d’arbres ont été financés. Le tilleul cordata , arbre mellifère, est souvent choisi, ce qui réjouit nos amis de l’association Le Rucher du château, soutenant nos actions en nous reversant le produit des ventes de leur miel.
RECONSTITUTION DES COLLECTIONS DU MUSEE
Crédits photos : Conseil département 54
Grace aux dons, l’association a pu acquérir plusieurs pièces d’excellence pour le musée, labellisé « Musée de France » :
- Le portrait d’Elisabeth-Thérèse de Lorraine
- Le tableau d’Alexis Simon Belle
- La console aux coqs
- Les flambeaux d’argent
- Le tellurium
ELISABETH-THERESE DE LORRAINE (1711-1741)
Peint par Pierre Gobert, (1662 – 1744), portraitiste attitré de la famille ducale. Portrait d’Elisabeth-Thérèse de Lorraine, fille du duc Léopold et de la duchesse Elisabeth-Charlotte, née en 1711 au château de Lunéville où elle a passé toute sa jeunesse.
Ouvre inédite et rare datée entre 1725 et 1729
Ce portrait est le seul connu à ce jour de cette princesse avant son mariage en 1737. Aucun musée lorrain n’en conserve dont l’identification du modèle soit aussi certaine que sur celui-ci. Les effigies de la reine de Sardaigne existent dans quelques musées et palais du nord de l’Italie. Mais ils sont tous bien moins bons que celui de Pierre Gobert. Cette œuvre nous permet de reconnaître, malgré le pinceau indulgent de Pierre Gobert, sa lèvre inférieure et son menton un peu forts et son nez un peu long, sous les beaux yeux bleus de la famille.
L’image de cette princesse née à Lunéville vient rejoindre les portraits de son frère François et de sa sœur Anne-Charlotte, pour contribuer à faire de la collection du musée du château, une référence dans le portrait de cour lorrain au XVIIIe siècle.
L’acquisition de ce tableau a été financée par l’association pour la somme de 30.000 €
Élisabeth-Charlotte et un de ses fils.
Double portrait d’Élisabeth Charlotte d’Orléans et probablement de son fils Léopold Clément décédé en 1723 ou de François-Etienne futur empereur, daté de 1722.
Tableau d’Alexis Simon Belle (1674 – 1734), peintre français, prix de Rome en août 1700, spécialisé dans le portrait de cour. L’un des meilleurs portraitistes du XVIIe siècle.
Le portrait le plus célèbre de Belle est celui de James Edward Stuart, dit le « chevalier de Saint-George », datant de 1712, c’est-à-dire juste avant le départ de celui-ci pour la Lorraine où il trouve refuge, en février 1713 auprès du duc de Lorraine Léopold Ier , à Bar-le-Duc, au château de Lunéville et à Commercy. En 1714, Alexis-Simon Belle y rejoint James Edward.
Il est également l’auteur du portrait de Marie Leszczyńska, reine de France fille de Stanislas (vers 1730).
L’acquisition de ce tableau a été financée par le mécénat transitant par l’association pour une somme de 150.000 €
La console aux coqs
La console aux coqs est à ce jour, avec un fauteuil de cabinet acheté par le musée en vente publique en 2016, l’un des très rares éléments de mobilier ayant appartenu à Stanislas.
Les recherches permettent de situer son origine dans « le grand cabinet d’assemblée », vaste pièce de réception pour la cour placée à la tête de l’appartement de l’épouse de Stanislas. Par son appartenance à la période dite « Transition », ce meuble illustre remarquablement l’ouverture de Stanislas aux évolutions du goût, même à la fin de son règne. Créée vers 1760, la console décline en effet des formes qui font le lien entre les courbes rocailles du milieu du XVIIIe siècle et le retour des ornements à l’antique qui marque les débuts du néoclassicisme de la fin du siècle. En outre, on peut voir dans le motif du coq, plutôt rare dans le mobilier, un clin d’œil au symbole français, Stanislas ayant commandé ce meuble pour moderniser l’un des appartements destinés à ses petites-filles lors de leurs séjours à Lunéville en 1761 et 1762.
Th.F.
L’association a participé à cette acquisition à hauteur de 48.000 €
La paire de flambeaux
Une paire de flambeaux en argent à décor de moulures et coquilles. La base mouvementée de ces flambeaux est gravée aux armes de la famille Hanus de Jumécourt, anoblie par Léopold de Lorraine en 1716.
Ces flambeaux sont ici présentés sur une table dressée. L’association les a acquis pour la somme de 7.666,10 €.
Le tellurium
Sous l’impulsion du duc de Lorraine Léopold I, Lunéville a été un important centre scientifique animé par Philippe Vayringe, qui lui apporte une série d’outils scientifiques qu’il a créés et qui font de lui l’horloger et le machiniste du duc.
Mais Vayringe ayant emporté tout son matériel pour suivre le duc François III en Toscane, ses créations ne sont plus disponibles.
Pour évoquer cette période, l’association a offert au musée un tellurium dont les engrenages figurent les mouvements de la terre autour du soleil et, simultanément, de la lune autour de la terre (cf l’article dédié sur la Lettre n°12 à l’onglet « Nos publications »).
Le tellurium a été acquis pour le montant de 36.000 €.